En matière de volume, les essences les plus récoltées et commercialisées sont les suivantes :
* cette essence figure sur la liste des espèces interdites de la SBB (de catégorie C), pour lesquelles un permis supplémentaire est nécessaire
Si les essences destinées au marché domestique et à l’exportation sont globalement les mêmes, leur volume diffère. Les marchés extérieurs privilégient largement le Basralocus, tant brut que transformé, qui représente 27 % des exportations, et le Gronfolo, qui se place en deuxième position à 10 % du volume.
Le riche patrimoine forestier du Suriname compte un stock croissant de précieux bois de feuillus. Sur un total de 4,5 millions d’hectares désignés « forêt de production » (l’ainsi dite ceinture forestière), 2,9 millions d’hectares (regroupant tous les types de permis) sont potentiellement impactés par des activités d’abattage. Compte tenu de l’association d’une méthode d’écrémage, d’une rotation de 25 ans et d’un volume d’abattage annuel moyen de 10 m3/ha, la superficie impactée est estimée à 120 000 hectares par an (2018).
Selon les données de la SBB les plus récentes (2018), la production totale s’élevait à 1 084 000 m3 équivalent bois rond, dont 550 790 m3 ont été exportés pour un montant total de 70 millions de dollars américains. Ces exportations étaient en très grande majorité composées de grumes non traitées (531 867 m3) d’une valeur FOB (Free On Board) totale de 63,9 millions de dollars américains.
La filière du bois au Suriname est majoritairement composée d’opérations d’abattage et de sciage (primaire). En 2017, le pays comptait un total de 220 entreprises d’abattage, 65 scieries (primaires), 1 usine de contreplaqué et 75 sociétés de transformation du bois (principalement dédiées à la fabrication de meubles, de planchers et de platelage). La capacité totale installée des scieries est estimée à environ 750 000 m3 de bois rond par an, dont seule la moitié est utilisée, laissant à l’industrie locale une large marge de croissance, que ce soit pour le marché intérieur ou l’exportation. La capacité de séchage du bois est limitée, et estimée à moins de 6 000 m3 par an.
On recense près de 400 essences forestières naturellement présentes au Suriname. Les essences sont classées dans différentes catégories de qualité. La catégorie A regroupe les essences commerciales, la B les essences potentiellement commercialisables, et la C toutes les essences non commerciales y compris les essences protégées, dont la récolte nécessite un permis supplémentaire ou est strictement interdite.
Le Suriname exporte son bois dans de nombreuses régions du monde, bien que l’Asie (Singapour, l’Inde et la Chine) en soit la principale destinataire. L’exportation de grumes n’étant pas interdite au Suriname, elle représente 96 % du volume total exporté par la filière.
Le bois est principalement récolté au milieu et au nord du pays, dans les districts de Brokopondo, Marowijne, Para, et Sipaliwini, l’absence d’accès facile au marché et les grandes distances à parcourir rendant l’exploitation commerciale des forêts du sud moins économiquement viable.
Le transport des grumes et du bois de sciage vers les marchés locaux ou le port principal (pour l’exportation) de Paramaribo est assuré par voie terrestre dans des camions et remorques (65 %) ou fluviale (rivières, cours d’eau, canaux) dans des bateaux-remorqueurs et des pontons.
Quantité produite (X 1000m3) |
Quantité importée (X 1000m3) |
Consommation domestique (X 1000m3) |
Exportations (X 1000m3) |
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Grumes | 864 | 0 | 831 | 483 |
Bois de sciage | 150 | 2 | 136 | 16 |
Placage | 3 | 0 | 3 | 0 |
Contreplaqué | 2 | 6 | 8 | 0 |
ITTO (2019), data 2017