Le Lacey Act est une loi américaine introduite en 1900 dans le but de combattre le trafic d’animaux sauvages, amendée en 2008 pour inclure les végétaux. Elle devient ainsi la première législation interdisant le commerce de produits ligneux issus de récoltes illégales.
Aux termes de la loi amendée, l’importation, l’exportation, la vente, la réception, l’acquisition ou l’achat, dans le cadre du commerce entre états ou extérieur, de toute plante récoltée ou commercialisée en violation des lois des États-Unis, d’un état, des territoires tribaux ou de pays étrangers sont interdits. La loi est constituée de trois composantes :
Le Lacey Act couvre l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Toute illégalité à l’un quelconque maillon de cette chaîne signifie que le produit ne pourra pas être commercialisé légalement aux États-Unis. Aux yeux de la loi, la responsabilité est partagée par toutes les parties, et ne revient pas seulement à la première à mettre le produit sur le marché américain.
L’interdiction de commercialiser des produits ligneux provenant de sources illégales s’applique à tous les produits, à l’exception de certains spécimens scientifiques et certaines récoltes alimentaires. Y sont soumis les produits courants comme les grumes, le bois de sciage, le contreplaqué, les matériaux composites, le mobilier, la pâte à papier, le papier et les instruments de musique. L’obligation de déclaration des importations est en cours d’introduction progressive, et ne couvre pas encore la pâte à papier ou le papier, ni d’autres catégories de produits hautement transformés. Le calendrier est à disposition auprès de l’Animal and Plant Health Inspection Service (APHIS - Service d’inspection sanitaire des animaux et des plantes), agence chargée de la mise en œuvre du Lacey Act..
Le Lacey Act a été conçu dans une optique de simplicité et de flexibilité, pour pouvoir s’adapter aux besoins de chaque entreprise. Les acheteurs sont ainsi tenus d’éviter de se procurer du bois d’une provenance illégale, mais la façon de remplir cette obligation est laissée entièrement à leur charge. La loi s’appuie sur des faits, pas des documents. Elle n’exige en ce sens aucune procédure de certification ou vérification de l’origine légale des produits. Cela signifie en revanche qu’aucun document, cachet, permis ou marquage n’est accepté comme preuve définitive de leur légalité. Il revient à chaque acheteur américain de déterminer la meilleure façon d’éviter le bois illégal, au vu de son propre profil de risque et du niveau de confiance en ses fournisseurs. Dans la pratique, les mesures de diligence suffisante adoptées ressembleront sans doute de près aux pratiques de gestion des risques propres aux exigences de diligence raisonnée du Règlement Bois de l’Union européenne.
Page Web officielle du Lacey Act (Département de l'agriculture des États-Unis) (en anglais)
Page de EFI sur le Lacey Act (en anglais)
Page de Forest Legality Initiative sur le Lacey Act (en anglais)