Au total 60 concessions forestières dont 3 non attribuées en 2020. Les concessions forestières sont attribuées à 35 entreprises forestières.
Les 3 sociétésmajeures en termes de superficies attribuées sont CIB (>2Mha), IFO et SEFYD (> 1 Mha chacune).
Bien que plus de 50 espèces soient récoltées, les deux tiers des grumes ne concernent que deux essences :
L'Okoumé est récolté dans le massif forestier sud et le Sapelli dans le massif forestier nord.
Les autres essences commerciales couramment récoltées comprennent (FRMi 2018) :
Le massif forestier du nord, beaucoup plus vaste et le plus riche en essences nobles, n’a été véritablement mis en exploitation qu’à partir de 1970. La quasi-totalité de ces forêts est aujourd’hui parcourue par l’exploitation forestière. Aujourd’hui, l’essentiel de la production provient la zone nord couvert de concessions forestières de plus grande superficie.
En dépit de l’importance stratégique accordée au développement de l’industrialisation de la filière bois par le Gouvernement congolais, l’outil industriel n’est pas encore suffisamment développé pour atteindre l’objectif d’arrêt de l’exportation des grumes visé par la Loi 33-2020 portant code forestier ainsi que par une récente (2020) décision de la CEMAC. Les activités dominantes relèvent encore de la première transformation, à savoir : le sciage, le déroulage et la fabrication des contreplaqués.
On dénombre actuellement 61 unités de transformation du bois tous types confondus, certaines entreprises ont fait des investissements importants pour s’arrimer à la stratégie de transformation locale poussée et diversifiée des bois.
La plupart des unités de transformation des bois implantées dans le secteur forestier sud sont anciennes et peu performantes, en comparaison des unités industrielles installées au nord du pays. La menuiserie artisanale demeure informelle et peu qualitative du fait de la mauvaise qualité de la matière première utilisée (sciages humides).
La production formelle dans les concessions forestières représente 83 % de la production totale du pays contre 17% pour le secteur informel hors concessions forestières.
Le marché local de bois est toujours très peu approvisionné en produits usinés issus des concessionnaires forestiers. En 2018, le volume des débités mis sur le marché local a été d’environ 19 257 m3.
D’après le MEF, la production forestière totale en 2018 était de l’ordre de 1,8 millions de m3 dont 44% (0,8 m3) était exportée sous forme de grumes. Plus de 80% de produits ont été exportés en Asie, 16 % en Europe et moins de 1% en Afrique.Le reste de la production de bois du Congo est exporté sous forme de bois scié.
L'industrie congolaise du bois reste donc en partie orientée vers l'exportation des grumes, malgré l’obligation légale depuis la Loi 16-2000 de transformer a minima 85% de la production de grumes produites par chaque entreprise forestière opérant sur le territoire congolais. Récemment, de nouvelles mesures ont été prises par le Gouvernement congolais pour augmenter le taux de transformation des grumes : la nouvelle loi forestière (Loi 33-2020) prévoit la transformation intégrale des grumes sur le territoire national à l’exception d’une liste d’essences qui reste à définir. Néanmoins, la stratégie reste à terme l’interdiction stricte d’exportation des grumes, ainsi que le prévoit par ailleurs la CEMAC à l’horizon 2022. D’autres mesures incitatives sont également en cours de réflexion pour augmenter le niveau de transformation des grumes, notamment des mesures fiscales.
Le nord du Congo est relativement enclavé et éloignés des ports, principale voie d’exportation des bois et produits dérivés via le port de Pointe-Noire au sud du pays et le port de Douala au Cameroun voisin.
Quantité produite (X 1000m3) |
Quantité importée (X 1000m3) |
Consommation domestique (X 1000m3) |
Exportations (X 1000m3) |
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Grumes | 2.193 | 0 | 1.253 | 941 |
Bois de sciage | 332 | 0 | 160 | 173 |
Placage | 47 | 1 | 32 | 14 |
Contreplaqué | 30 | 0 | 30 | 0 |
ITTO (2019), data 2017