Indice de perception de la corruption Pérou (2020)
38/100
Le score d'un pays indique le niveau perçu de corruption dans le secteur public sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très sain).
Source: Transparency International
L’exportation de produits forestiers « dans leur état naturel » est interdite au Pérou depuis 1972 sauf lorsqu’ils proviennent de pépinières ou de plantations forestières et ne nécessitent pas de transformation ultérieure en vue de leur utilisation.
L’espèce suivante provenant du Pérou est mentionnée à l’annexe I de la CITES :
Les espèces suivantes provenant du Pérou sont mentionnées à l’annexe II de la CITES :
Les espèces suivantes provenant du Pérou sont mentionnées à l’annexe III de la CITES :
Actuellement, le Pérou n’a pas et ne négocie pas d’Accord de Partenariat Volontaire (APV) avec l’Union européenne.
Le travail de terrain intense et surtout très rigoureux accompli au cours des dernières années par OSINFOR, l’agence étatique responsable de la mise en œuvre de la gestion des ressources naturelles et de la faune, a conduit à de nombreuses observations, à des amendes et également à des fermetures de concessions forestières et à des révocations de contrats d’exploitation, ce qui a rendu les concessionnaires et les gestionnaires de forêts privées et communautaires plus prudents dans leur façon de planifier et de réaliser la gestion forestière.
En collaboration avec l’ONG internationale Environmental Investigation Agency (EIA), des opérations ont été organisées dans des scieries et des usines de transformation majeures dans toutes les régions forestières du pays, menant à la confiscation de centaines de mètres cubes de bois supposément illégal destiné à l’exportation. À la fin de l’année 2015, du bois a même été confisqué à bord d’un navire prêt à partir à destination des États-Unis, dans le port d’Iquitos.
De nombreuses discussions se sont ensuivies sur la réelle légalité du bois qui était officiellement doté de tous les documents d’exportation requis. La question du décalage entre le bois légal et le soi-disant « bois légalisé » a fait couler beaucoup d’encre dans la presse nationale et internationale pendant de longs mois. Le Pérou a ainsi acquis la réputation d’être un pays présentant un risque élevé en matière d’approvisionnement en bois, ce qui a fortement affecté le secteur forestier péruvien comme le montrent les chiffres des volumes de bois exportés qui stagnent depuis quelques années.
Depuis cette enquête, le gouvernement a fait beaucoup d’efforts pour améliorer la traçabilité du bois et surtout rendre ce processus plus transparent. La nouvelle loi forestière de 2016 prévoit l’enregistrement du bois dans la forêt au niveau de l’arbre à travers un système de code national unique. Ce code accompagnera la grume depuis la forêt jusqu’à sa transformation et au-delà de cette étape afin de garantir une traçabilité complète.
Lors de la COP 20 qui s’est tenue à Lima en décembre 2014, une initiative importante appelée « Pacte national pour le bois légal » (« Pacto Nacional por la Madera Legal ») a été lancée. À travers cette initiative, des acteurs clés comme des entreprises privées, la société civile ainsi que différents ministères ont joint leurs forces pour promouvoir le commerce et l’utilisation de bois légal (vérifié). L’objectif final de ce pacte est de garantir que tout le bois produit pour le marché national sera d’origine légale.
Depuis, un progrès a été accompli avec l’élaboration du « Protocole de vérification » (« Protocolo de Verificación »). Il s’agit d’un outil qui assure l’objectivité des normes minimales permettant l’adhésion au pacte. Grâce à ce protocole, certaines entreprises du secteur de la construction établies à Lima ont compris l’importance de s’approvisionner en bois provenant de sources connues. Certaines d’entre elles ont ainsi signé des contrats d’achat avec de plus grandes entreprises certifiées FSC.
Le ministère de l’Éducation (MINEDU), à travers le Programme national des infrastructures éducatives (PRONIED), a lancé une autre initiative liée, intitulée « Plan forestier » ou « Plan Selva ». Grâce à la coordination de différentes autorités, cette initiative a appliqué l’utilisation de critères stricts pour l’achat de bois provenant de sources légales dans le cadre de la campagne annuelle pour la construction de mobilier scolaire.
En mai 2020, l’autorité forestière péruvienne a annoncé avoir accompli la mise à jour du module de contrôle du Système informatique national des forêts et de la faune (MC-SNIFFS), qui est considéré comme une étape importante dans le développement d’un système en ligne qui enregistrera des informations tout au long de la chaîne de production du bois, depuis la forêt jusqu’à sa commercialisation. Ce système devrait être opérationnel en 2021 et contribuera à prouver l’origine légale du bois péruvien à la fois dans les marchés domestique et internationaux.
On dénombre actuellement 1 050 425 hectares de forêts de production permanente péruviennes soit onze entreprises dotées d’un certificat FSC-FM (FM : Forest Management, Gestion forestière), ce qui inclut 213 hectares de plantations forestières certifiées FM. Le Forest Stewardship Council (FSC) est actuellement la seule organisation tierce qui délivre des certificats valides au Pérou. Depuis 2017, les producteurs de bois péruviens utilisent la certification FSC-CW (CW : Controlled Wood, Bois contrôlé) et 36 924 hectares de forêts de production permanente péruviennes disposent actuellement d’un certificat FSC-CW (FSC Pérou Données et chiffres clés, avril 2020).